Depuis l’arrêté de juin 1980, l’éclairage de sécurité est devenu une obligation pour tous les établissements recevant du public (ERP). Ce système de luminaire assuré par des BAES se déclenche en cas de panne ou de sinistre et sert à indiquer les chemins d’évacuation. Découvrez ici l’essentiel de ce que dit la réglementation sur l’installation des Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité dans les ERP.
Qu’est-ce qu’un Bloc Autonome d’Éclairage de Sécurité (BAES) ?
Un BAES (Bloc Autonome d’Éclairage de Sécurité) est un dispositif de luminaire d’urgence indépendant. Il fonctionne en toute autonomie grâce à ses batteries intégrées et s’active de façon automatique en cas de dysfonctionnement de l’éclairage normal. Cette dernière fonctionnalité est d’ailleurs rendue possible par les capteurs présents dans le BAES.
Les BAES intègrent des systèmes de signalisation et de test automatique
Les BAES disposent généralement de dispositifs de signalisation qui permettent l’indication des chemins d’évacuation sûrs aux usagers des ERP. Ce type d’éclairage de sécurité est également doté d’un système de test automatique prévu pour vérifier le bon fonctionnement du dispositif.
Les BAES jouent le rôle d’éclairage d’évacuation ou d’ambiance
Les Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité servent à éclairer certaines zones clés telles que les escaliers et les couloirs. De même, ils signalent les obstacles et les changements de direction pendant le trajet. Cela permet d’assurer une évacuation sécuritaire des occupants des ERP.
De plus, les BAES s’utilisent comme éclairage d’ambiance ou antipanique. Concrètement, ils diffusent une douce lumière dans des espaces pouvant accueillir au moins 100 personnes au rez-de-chaussée et 50 au sous-sol. De cette manière, l’éclairage des BAES prévient les mouvements de panique.
Quelles sont les réglementations de fonctionnement et de conception des BAES ?
La réglementation exige certaines conditions en ce qui concerne la source de sécurité qui alimente les BAES. Celle-ci doit être capable de fournir un flux lumineux minimal de 45 lumens et de fonctionner pendant au moins 1 heure. Aussi, les BAES d’évacuation peuvent être à incandescence, à LED ou à fluorescence (permanente ou non-permanente) avec SATI. Quant aux Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité antipanique, ils peuvent être à diodes électroluminescentes, non-permanent à fluorescence ou à incandescence. Toutefois, ils doivent fournir un éclairage de 5 lm/m².
Quelles sont les normes d’utilisation des BAES ?
En ce qui concerne les règles d’utilisation, les normes réglementaires imposent la mise en veille des BAES pendant les horaires d’activité des locaux d’un ERP. Les Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité ne doivent être mis en service qu’en cas de défaillance de l’éclairage normal et de remplacement. Cette restriction est aussi valable pour les cas d’extinction volontaire de l’éclairage standard.
L’objectif de cette mise en veille des BAES en situation de non-exploitation des bâtiments des ERP est d’économiser leur batterie. Mieux, cette réglementation favorise également la préservation de la durée de vie de ce type d’éclairage de sécurité. Pour renforcer l’efficacité de cette mesure, les normes exigent aussi l’utilisation d’un ou de plusieurs télécommandes BAES. Celles-ci doivent être placées près de l’organe central de commande des systèmes d’éclairage pour réguler la mise au repos des blocs.
Qu’en est-il des règles de maintenance des Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité ?
La maintenance des Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité est régie par l’arrêté du 14 décembre 2011. Cette réglementation impose à tous les ERP d’effectuer un contrôle périodique selon une fréquence précise. D’ailleurs, la norme NF C71-830 d’août 2023 impose les examens suivants :
- une vérification mensuelle du bon fonctionnement des BAES chaque mois ;
- un contrôle semestriel du bon fonctionnement de l’autonomie de la batterie ;
- et une inspection complète et une maintenance intégrale des BAES chaque année.
En revanche, la maintenance mensuelle n’est pas obligatoire pour les BAES équipés d’un Système Automatique de Test Intégré (SATI). Ces dispositifs d’éclairage de sécurité sont conçus pour s’autovérifier. Ils intègrent un voyant qui s’allume en vert quand l’appareil fonctionne correctement et en orange quand un problème est détecté.
Quant aux contrôles mensuels et semestriels des BAES, l’exploitant peut les effectuer lui-même, mais ceux qui sont annuels nécessitent l’intervention d’un professionnel. Pour finir, notez que toutes les opérations de maintenance doivent être inscrites dans le registre de sécurité prévu par la réglementation.