Dans l’immobilier et le bâtiment en particulier, comme dans de nombreux domaines techniques, les termes peuvent parfois prêter à confusion. Les termes sont parfois mélangés et utilisés à tort engendrant ainsi des débats qui constituent parfois de véritables cas d’école. Les concepts de rénovation et de réhabilitation font partie de ces sujets qui font débat. Bien que l’on ait tendance à dire que ces deux termes désignent la même opération, ce n’est pas toujours le cas dans le milieu de l’immobilier. En effet, il existe bien des différences notables entre la réhabilitation et la rénovation. Il s’agit donc de deux termes bien distincts à ne pas mélanger.
Rénover : faire du neuf en n’excluant pas la démolition
En général, rénover consiste à réaliser une nouvelle construction à la place d’une ancienne. Ce concept peut donc impliquer la destruction totale ou partielle de l’ancienne installation pour laisser place à une nouvelle. De ce fait, une rénovation consiste à remplacer entièrement ou partiellement une partie ou l’ensemble d’un bâtiment. À titre d’exemple, la rénovation d’une toiture consiste à ôter l’ancien toit pour placer une installation neuve avec des matériaux modernes et proposant une meilleure efficacité énergétique. Cette opération peut changer de manière radicale l’aspect initial du bâtiment. Les travaux de rénovation peuvent ainsi être particulièrement importants. Ils demandent également des moyens importants et le recours aux services d’un professionnel.
Réhabiliter : renouveler sans toucher à l’aspect initial
À l’inverse de la rénovation, la réhabilitation consiste à moderniser un logement sans lui ôter son identité. Ainsi, les travaux servent à intégrer des installations modernes de sécurité et de confort sans pour autant changer radicalement l’aspect intérieur ou extérieur du bâtiment. Les travaux peuvent aussi viser à améliorer le rendement énergétique du bâtiment sans toucher à son architecture. Cet aspect peut s’avérer un simple trompe-l’œil. En effet, il est, à titre d’exemple, possible de conserver la façade d’une maison ancienne tout en changeant le reste à savoir son intérieur et toutes les installations sanitaires et électriques. Dans ce cas, la réhabilitation nait d’un désir de modernisation accompagné d’un souci de conservation du patrimoine immobilier. D’ailleurs, la réhabilitation n’implique que très rarement une destruction totale de l’ancienne construction.
Des opérations qui peuvent ouvrir à des aides
Bien que la réhabilitation et la rénovation soient des concepts bien différents, elles peuvent ouvrir à des aides financières de la part de l’État. C’est le cas des travaux qui visent à améliorer l’efficacité énergétique d’un logement. Une dizaine d’aides dont la liste et les détails sont consultables dans cet article sont accordés aux propriétaires qui décident d’engager ce type de travaux. Il en est de même pour la réhabilitation. L’ANAH (Agence nationale de l’habitat) peut fournir des subventions permettant de réhabiliter des bâtiments anciens afin de les moderniser tout en préservant le patrimoine architectural. Ces aides peuvent aussi être octroyées dans le cadre du dispositif ZPPAU (Zone de protection du Patrimoine architectural, urbain et paysager).
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